Affichage de 129 résultats

Notice d'autorité

Commission des Relations Internationales Anarchistes (CRIA)

  • CH
  • Collectivité
  • 1948-1958

La CRIA a été constituée lors d'une conférence anarchiste européenne à Paris en mai 1948. Elle a reçu le mandat de maintenir des relations entre les organisations, les publications et les individus anarchistes au niveau international. Il s'agissait notamment d'informer les différents groupes des activités déployées dans chaque pays, d'informer sur les publications, de mettre sur pied des archives du mouvement anarchiste et de préparer des congrès anarchistes internationaux. Les secrétaires du <acronym>spri</acronym> et de la <acronym>cria</acronym> ont été Ildefonso Gonzalez, André Prudhommeaux. En outre, les militants anarchistes Renée Lamberet (Association internationale des travailleurs ait), Clément Fournier, R. Cavan [René Cavanhié] ont été actifs à divers titres dans ces deux organisations. La CRIA a eu son siège à Paris (rue Danton, rue Serpente, siège des Sociétés savantes ; puis, quai de Valmy où se trouvait également la «boutique» de la Fédération anarchiste française). Il existait une «filiale» de la cria pour le continent américain sous le nom de CCRA (Commission continentale des relations anarchistes) basée à Montevideo (Uruguay). Il a existé une section «bibliographie, archives et éditions» dite bea ou baia basée également à Montevideo sous la responsabilité d'Eugen Relgis. Il a existé également une section de solidarité. Le premier congrès international a eu lieu en novembre 1949 à Paris, il semble avoir été préparé conjointement par le spri et la cria. La CRIA est dissoute par le Congrès de Londres (25 juin au premier août 1958) et remplacée par la Commission internationale anarchiste (CIA). Dans l'introduction du compte-rendu des séances paru en 1959, les organisateurs du Congrès de Londres revendiquent une continuité avec ceux de 1907 (Amsterdam), 1922 (Berlin) et 1949 (Paris) («Congrès anarchiste international de Londres: 1 - compte-rendu des séances», in <i>Contrecourant</i>, n°80, mai-juin 1959).

MARTI, Vicente

  • CH
  • Personne
  • 1926-2006

Né à Madrid (Espagne) en septembre 1926, mort le 14 juin 2006 près d’Avignon (Vaucluse) ; mécanicien de marine, tourneur.

WIDMANN, Willy

  • CH
  • Personne
  • 1900ca-1971

Willy Widmann s’était établi en Espagne en 1921 et y resta « jusqu’à la déroute de 1939 ». Affilié à la FAI, il s’y était marié et signait ses lettres Widmann-Peña, du nom de son épouse Consuelo. De retour en Suisse, il s’installa à Genève où il travailla dans la métallurgie. Il fit partie du groupe du Réveil pendant une dizaine d’années au moins. Après la mort de Bertoni, il fut un de ceux qui firent mettre une pierre sur sa tombe (qui fut inaugurée le 18 avril 1948), puis un des organisateurs de la réunion sur cette tombe, le matin du 1er mai 1955.
De 1946 à 1957, Willy Widmann fut le correspondant de la CRIA (Ildefonso Gonzalez, René Cavan) en Suisse avant de passer la main à Pietro Ferrua. Il était surtout chargé de conserver les archives du Mouvement libertaire espagnol (MLE) en France, recevant des copies de toutes les circulaires.
Le 18 juillet 1949, il déposa dans la salle d’attente du consulat d’Espagne à Genève des journaux anarchistes espagnols publiés en France, ce qui lui valut des problèmes avec la police fédérale suisse. Il envoyait aussi des journaux en Espagne dans des caisses de machines-outils venant de Suisse ou par des bateaux partant de Rouen, grâce à des complices. Il proposa d’organiser des passages clandestins de France en Suisse.
En automne 1968, il donna ses livres et ses archives au CIRA de Lausanne, sans en indiquer toutefois la provenance.

GALINDO, Vicente

  • CH
  • Personne
  • 1902-1990

Vicente Galindo commence à militer à la CNT alors qu'il est apprenti mécanicien à Badalone en 1917. Insoumis au début des années 20, il s'exile en France où il fréquenteSébastien Faure, Armand, Han Ryner, V. Orobon Fernández et commence à écrire dans la presse libertaire.
De retour à Barcelone, il sera membre du Comité péninsulaire de la FAI.
Instituteur de l’école rationaliste d’Elda, il y dirige les revues La Voz Del Pueblo (1928), Proa (1931-32), puis durant la guerre civile Vida (Valence 1938-39), Al Margen (Barcelone/ Elda, 1937-38). En 1936 il retourne à Barcelone et sera rédacteur de Solidaridad Obrera pendant toute la guerre.
Fait prisonnier sous une fausse identité, il est libéré en 1944. En 1945 il dirige le journal Solidaridad Obrera dans la clandestinité.
Après la Deuxième Guerre mondiale, il s’installe à Lyon (Rhône). Secrétaire de culture du Secrétariat Intercontinental (SI), il occupe à plusieurs reprises des responsabilités dans l’organisation libertaire de la région Rhône-Loire et collabore à toute la presse de l’exil sous divers pseudonymes : Fontaura, Ciro Palermo, Evelio, Daniel Brel, Helios Aracil...
Il a collaboré aux travaux du Centre International de Recherches sur l’Anarchisme (CIRA) de Marseille, en particulier au Bulletin consacré aux "Anarchistes espagnols dans la tourmente" (1989).

Living Theatre

  • CH
  • Collectivité
  • 1947-

Le Living Theatre a été fondé en 1947 par Judith Malina (1926-2015), élève d'Erwin Piscator, et Julian Beck (1925-1985), peintre expressionniste abstrait de l'école de New York. Les premières représentations du Living Theatre ont été effectuée dans l'appartement de Julian Beck en 1951. Plus tard, la troupe se déplace au Cherry Lane Theatre et inaugure une première saison avec Dr. Faustus Lights the Lights de Gertrude Stein, Faustina de Paul Goodman et Beyond the Mountains de Kenneth Rexroth.
Durant les années 1950, le Living Theatre continue a créer des pièces de Pablo Picasso, August Strindberg, Luigi Pirandello, Paul Goodman, Claude Fredericks, T.S. Eliot, Jean Cocteau et William Carlos Williams. Il présente également des performances de poètes contemporains, parmi lesquels Dylan Thomas, John Cage, Alan Hovhaness, Lucia Dlugoszewski, Judith Martin, James Waring, Allen Ginsberg et Willard Maas.
En 1954, le Living Theatre se déplace dans un loft à l'angle de Broadway et 100th Street. En 1958, la troupe s'installe dans son propre théâtre sur 14th street où elle reste jusqu'à ce que les services fiscaux l'en expulsent, en 1963. C'est dans cette salle que le Living Theatre crée notamment In the jungle of the cities de Bertolt Brecht.
Une invitation à participer au festival du Théâtre des Nations à Paris débouche sur la première tournée européenne du Living Theatre en été 1961. La compagnie présente The Connection, In the Jungle of the Cities et Many Loves. Elle remporte le Grand Prix du festival. La tournée passe également par l'Italie et l'Allemagne où les représentations rencontrent un grand succès. Le Living Theatre reçoit alors de nombreuses invitations à se rendre à nouveau en Europe.
En 1964, Beck et Malina sont inculpés par un Grand Jury fédéral en relation avec leur protestation contre l'expulsion de leur théâtre de la quatorzième rue. Ils sont jugés coupables, mais sont autorisés à aller jouer en Angleterre avant de purger leur peine. Début 1965, leur peine exécutée, ils rejoignent la compagnie en Europe où commence un exil volontaire qui durera plusieurs années.
Pendant cette période, le Living Theatre présente des mises en scène des Bonnes de Jean Genet ou de leur propres travaux, souvent des créations collectives qui évoluent de représentation en représentation. Ces derniers spectacles incluent Mysteries and smaller pieces, Paradise now et Frankenstein.
Le Living Theatre retourne aux Etats-Unis en 1968 et donne la première représentation de Mysteries and smaller pieces à l'Ecole d'art dramatique de Yale. Il tourne aux Etats-Unis avant de retourner en Europe en mars 1969. En 1970-1971, le Living Theatre se déplace au Brésil où il joue dans les rues un cycle de pièces intitulé The Legacy of Cain. Arrêtés pour possession de marijuana, Malina, Beck et d'autres membres de la troupe sont emprisonnés au Brésil. A leur retour aux Etats-Unis, ils jouent The Legacy of Cain dans les rues de Pittsburgh. En 1975, le Living Theatre retourne en Europe et s'établit à Rome d'où il s'efforce d'atteindre des publics qui ne seraient jamais entrés dans un théâtre.
En 1984, le Living Theatre revient aux Etats-Unis et représente un répertoire de quatre oeuvres: The Archaelogy of Sleep, dernier projet réalisé par Julian Beck qui décède en 1985, Antigone, The Yellow Methuselah et The One and the Many d'Ernest Toller. En mai 1989, Judith Malina et Hanon Reznikov inaugurent le Living Theatre sur la Troisième rue à Manhattan avec la pièce de Armand Schwerner The Tablets. Ce lieu est le premier établissement fixe du Living Theatre à New-York depuis 26 ans et la compagnie continue à y déployer ses activités.

Résultats 1 à 10 sur 129